Au cours de sa conférence de presse du 5 mars, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a présenté les principales mesures qui feront partie de la réforme de la formation professionnelle. Voici ce qui entre autres devrait changer.
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Le CPF sera crédité en euros: Le compte personnel de formation (CPF) existe depuis 2015, date à laquelle il a remplacé le droit individuel à la formation (DIF). Pour le moment, il est crédité en heures. Le gouvernement compte le créditer en euros.
Création d’un CPF de transition: La réforme souhaite créer un compte personnel de transition. Selon le dossier de presse du ministère du Travail, il s’agit d’un dispositif « pour les salariés qui ont un projet de formation longue mais qui ne disposent pas de crédits suffisants sur leur compte pour le financer ». Pour ces personnes, « un système d’abondement sera mis en place après validation d’une commission paritaire ».
Création d’une application mobile CPF: Cette application vise à rendre plus facile et plus transparente la formation professionnelle dont le fonctionnement reste pour le moment assez opaque. Des formations plus transparentes: L’application permettra de « choisir sa formation en connaissant le taux d’insertion dans l’emploi à l’issue de la formation, le salaire prévisionnel à l’embauche et la différence de coût entre des formations similaires ». De plus, sur l’application, il sera possible d’accéder à des commentaires sur les formations.
La réforme prévoit de Labelliser les organismes de formation : Pour permettre aux salariés de se former au mieux, toutes les formations devront rendre publics leurs résultats (impact sur le retour à l’emploi, sur le salaire, sur les compétences réelles acquises…). Le programme du mouvement En Marche précise que les organismes de formation « seront obligés de se soumettre à une labellisation et d’afficher leurs performances. La labellisation devrait probablement diminuer le nombre d’organismes de formation et devrait remettre en cause le référencement DATADOCK.
Mise en place d’un Conseil en évolution professionnelle: Son but est « d’accompagner les salariés dans leur projet d’évolution professionnelle ». Le conseil portera sur les éléments suivants : évaluation des compétences, définition du projet professionnel, recensement des formations disponibles. Le but est de réduire les inégalités en matière de formation. Une simplification du plan de formation
Formation : cap vers le digital : Au cours de sa conférence de presse Muriel Pénicaud a été très claire : les formations professionnelles ne sont pas que des stages en présentiel. C’est pourquoi le gouvernement va libérer l’innovation pédagogique, encourager les formations innovantes telles que les Mooc.
Un nouveau rôle pour les OPCA: Muriel Pénicaud a déclaré vouloir transformer les OPCA en opérateurs de compétences qui devrait notamment financer les centres de formation des apprentis et jouer un rôle de conseil en formation.